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Brigitte Mouton, consultante et formatrice en environnement et gestion de déchets, est l’auteure de « Mettre en oeuvre la propreté urbaine » (Territorial Éditions, 2014). 

La saleté dans les grandes villes est-elle une critique justifiée ?

La saleté dans les grandes villes n’est pas toujours justifiée. La propreté urbaine est toujours un défi et surtout dans les villes à forte densité où la fréquentation est accrue telle que Paris. Des moyens sont développés avec le passage d’engins ou de personnel chaque matin et chaque soir mais il suffit souvent d’un déchet jeté par terre en journée pour avoir l’impression de saleté.

Les machines « dernier cri » sont-elles la seule solution pour lutter efficacement contre la saleté ?

La technologie ne remplacera jamais l’humain, affirme Brigitte Mouton. Elle permet de coordonner les moyens et d’aider les ressources humaines mais les équipes de Paris seront toujours indispensables pour aller dans les recoins où se loge la saleté.

Quels sont les défis pour Paris ?

Les deux défis les plus importants sont la lutte contre l’incivilité et l’éducation des habitants de Paris. Qu’il s’agisse de dépôt sauvage, de mégots, de déjections canines, le nettoyage manuel n’est souvent pas assez efficace. Ainsi, le principal défi pour les équipes de propreté de la ville de Paris est la réactivité, avec l’aide des concitoyens.

Comment responsabiliser les citoyens ?

La sensibilisation à travers différents moyens de communication est primordiale pour les habitants de Paris : campagnes d’affichage, expositions, communications médiatique et politique. De plus, il est également nécessaire de faire comprendre aux Parisiens que le ramassage des déchets représente un coût pour la collectivité.

Néanmoins, la mise à disposition de sacs de déjection sur l’espace public à Paris a eu un grand effet positif.

Concrètement, que peuvent les pouvoirs publics ?

Dernièrement, le député Guy Teissier a interpellé la ministre de la Transition écologique à l’Assemblée nationale avec la question suivante : « Comment les collectivités peuvent-elles lutter contre les dépôts sauvages ? » La réponse de la ministre est parue le 18 juin. Le législateur est en train de réfléchir à la mise en place de la vidéoprotection pour la verbalisation et à l’accès pour les agents municipaux au système d’immatriculation des véhicules pour retrouver l’auteur de l’infraction. Certes, ça pose quand même des problèmes éthiques, car la vidéo protection ne peut pas être installée partout et il faut que cela reste ponctuel ou ciblé.